CONSEIL MUNICIPAL : un poil de bonheur, une scène de ménage et de l'argent à la benne, un vaudeville offert par la majorité ASTORG-MULATIER-LARDET !
Le conseil municipal du 24 mars 2025 avait des airs de théâtre politique bien rodé. Le budget 2025 n’a pas fait l’unanimité jusque dans les rangs de la majorité. Le moment le plus surréaliste ? Un échange sur des chiffres à la limite de l’absurde, avec une vraie scène de ménage entre une Frédérique LARDET opportuniste, sommant Alexandre MULATIER-GACHET, premier adjoint aux finances, "de rendre l'argent du trop plein de hausse d'impôts des dernières années imposées aux Annéciens". Chacun semblant défendre une version différente du même budget et trahissant, une fois de plus, de profondes tensions au sein même de la majorité. Ambiance !
Mais à la fin, pas de surprise : le groupe LARDET s’abstient. Une fois encore. Comme toujours. Pas franchement d’accord, mais pas assez courageux pour voter contre. Ce que notre élue Isabelle DIJEAU n’a pas manqué de souligner, avec une formule franche et tellement juste. Finalement le budget a été adopté à une très courte majorité, 36 voix pour, mais 33 voix contre et abstention. Ouf, les indemnités des élus (en particulier des adjoints), sont encore sauvées.
En revanche, et sur plusieurs autres résolutions, quand il s’agit de garder certaines informations discrètement derrière le rideau, la majorité sait faire preuve d’une virtuosité redoutable.
Exemple avec le sondage BVA, commandé en juillet 2024 pour "prendre le pouls des habitants sur l'évolution de leur ville", pour un montant de 23 KEUR. Les résultats ? Toujours pas officiellement publiés et même pas transmis aux élus. Mais les chiffres du sondage, eux, ont été allègrement cités tout au long du conseil, pour justifier les choix budgétaires. Un vrai manque de transparence.
Des revendications de transparence renouvelées par Anthony GRANGER, au moment de la discussion sur l'adhésion de la ville à divers organismes et associations en 2025. En s'appuyant sur la subvention accordée à l'organisme Poil de bonheur (une adhésion à 45 € pour un programme de médiation animale dans les crèches). Au fond, ce n’est pas la somme qui compte, mais la méthode et le processus de décision, opaques et flous, qui interrogent. L'an dernier des discussions similaires avaient eu lieu concernant l'association Le Cri de l’œuf. Or, elle fait maintenant partie des trois prestataires retenus cette année pour un marché beaucoup plus lucratif, concernant l'animation du futur tiers lieu (bar associatif) des Haras.
Enfin, que dire du flou artistique à propos de la résolution portant sur un protocole transactionnel d'accord avec les assureurs des copropriétés sinistrées lors de l'incendie du 30 octobre 2024 en Vieille Ville. Dans la précipitation, et pour sauver le marché de Noël, la ville avait mis à disposition des bennes pour accélérer le déblaiement des gravats, avec un litige à la clef avec les assureurs. Le conseil devait donc voter pour un accord amiable avec ces derniers, sauf que, petit détail omis, les 166 K€ prévus pour cet accord ont déjà été payés. Ce n’est qu’après une suspension de séance, visiblement un peu embarrassante pour lui, que le maire a fini par l’admettre : le vote était purement symbolique. Une simple régularisation. Encore un bel exemple de gestion « à huis clos ».
Au final, ce conseil a illustré les mêmes problèmes que depuis le début de la mandature : une majorité fracturée qui tente de sauver la façade, une opposition interne sans colonne vertébrale et une gouvernance qui cache plus qu’elle n’éclaire.
Nos élus Annecy Ensemble continueront de dire les choses, de voter avec cohérence, et de réclamer ce qui manque cruellement : de la transparence, du courage, et du respect pour les Annéciens.